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Maurice Tornay - Ecrits valaisans et tibétains
Chanoine régulier du Grand-Saint-Bernard, missionnaire aux marches tibétaines, Maurice Tornay y devait trouver le martyre en 1949. L’intérêt intrinsèque de son œuvre écrite, principalement constituée par une correspondance d’une constante authenticité de ton, s’impose à divers titres.
Ses Lettres en effet ne sont pas sans évoquer par leur thématique spirituelle la correspondance d’une Thérèse de Lisieux ou d’une Elisabeth de la Trinité, et par leurs descriptions pittoresques et toujours captivantes de ce qui était encore de fait le Tibet interdit, elles rappellent le fameux Voyage en Tartarie et au Tibet du P. Huc. Ses lettres valaisannes, qu’une perception juste de la discrète et austère poésie montagnarde signaleraient pour une anthologie régionaliste, préludent à ses pages sur « la terre de feu et le ciel d’airain » des marches tibétaines, d’un regard lucide et sans illusions. Ses Récits et Nouvelles tibétains, ici intégralement donnés, et composés à l’intention de ses correspondants helvétiques, allient un talent littéraire certain à une clairvoyance aimante sur les êtres et cette portion du monde. Là, entre les traverses d’une situation politique chaotique et d’une présence européenne désemparée, s’est exercée une spiritualité de la vie quotidienne robuste, tranquillement héroïque et délicatement attentionnée à autrui. Du collégien de Saint-Maurice d’Agaune au martyr d’Orient, on saisit, menée « sous la règle de saint Augustin », la trajectoire droite d’une âme tout orientée, avec ses faiblesses mêmes, vers la perfection et la grandeur. C’est aussi une page de l’histoire de l’Extrême Orient et de l’histoire missionnaire du XX siècle qui est écrite et décrite. Cette seconde édition donne la totalité de l’œuvre écrite de Maurice Tornay connue à ce jour.